Cette action s’inscrit dans le cycle des ateliers-spectacles « Paroles » mis en place par La TraverScène.
En lien avec les Archives départementales du Puy-de-Dôme, les élèves sont accompagnés dans la création d’un spectacle théâtral mêlant leur propre écriture avec des documents épistolaires sur la Bête du Gevaudan. Dans leurs textes, les élèves abordent la place des femmes et des enfants dans le récit historique, critiquent les exploits d’un prétendu tueur de la Bête, puis évoquent de manière réflexive et poétique ce qui pourrait se rapprocher de la Bête du Gevaudan à notre époque.
Durée (période et nombre d’heures) : 18 heures, du 04/02 au 17/06/2022
Établissement scolaire : Collège Louise Michel de Maringues (63)
Classe : 6ème E
Nombre d’élèves : 25
Professeure : Julie Trillet, Lettres Modernes
Artiste accompagnant : Julien Daillère
Restitution : représentation unique le 17 juin 2022 à 18:00 dans la salle Multimédia Bernard-Faure du collège Louise Michel à Maringues (63).
Cet atelier, mis en place dans le cadre de l’appel à projet « Au Loup ! » des Archives départementales du Puy-de-Dôme, a été soutenu par le collège Louise Michel de Maringues, la Délégation académique à l’éducation artistique et à l’action culturelle (DAAC) de Clermont-Ferrand, avec le soutien des Ecrivains Associés du Théâtre et de la Fondation du Crédit Mutuel pour la lecture.
© Extraits vidéo réalisés par Catherine Frichet, professeure-relais aux Archives Départementales.
Retours :
La représentation « Prenez garde à la bête! », organisée par le collège de Maringues le 17 juin 2022 constitue le résultat d’un travail d’écriture et de mise en voix/mise en scène à partir de documents d’archives liés à l’affaire de la Bête du Gévaudan (appel à projet des Archives départementales du Puy-de-Dôme 2021/2022 en lien ici).
Les élèves de la classe de 6ème qui ont travaillé quatre mois avec leur professeur Mme Trillet accompagnée de Julien Daillère, auteur, comédien et metteur en scène de la cie La TraverScène, avec le soutien d’autres professeurs dont la documentaliste Mme Poyet, ont présenté un spectacle plein d’énergie, d’une vingtaine de minutes, au cours duquel se succèdent de courts tableaux permettant de revivre certains épisodes de l’affaire de la Bête du Gévaudan.
Le rythme est rapide, alternant entre des temps collectifs au cours desquels les comédiens en herbe peuplent la scène, jouant le rôle des villageois – illustrant par exemple la propagation de la rumeur – et des temps plus intimes, où quelques acteurs revivent l’une des nombreuses attaques de la Bête. La présence sur scène d’instruments de percussion donne encore plus de force à ce spectacle vivant.
On perçoit bien le fil directeur du projet théâtral qui pousse progressivement les spectateurs, à l’instar de la communauté des élèves-comédiens, à s’interroger sur nos peurs collectives, passées et actuelles, légitimes ou irraisonnées, à travers un questionnement crescendo sur la figure de la Bête. Celle-ci fait d’ailleurs une intrigante et fugitive apparition, alimentant la curiosité du spectateur.
Les documents d’archives sont exploités de façon explicite, notamment par la mise en voix d’extraits de lettres échangées entre l’Intendant d’Auvergne et les services royaux concernant les événements et les mesures prises pour mettre fin aux attaques. La déclamation des annonces de ces extraits par une jeune comédienne est claire et convaincante et permet de placer dans un cadre historique bien défini les différents temps du spectacle.
Bravo à tous, élèves et adultes, pour cette belle réalisation.
Catherine Frichet, professeure-relais aux Archives Départementales